Cyberattaque dans le cadre de l'activité professionnelle

l’indemnisation subordonnée à une plainte dans les 72 heures

 

Depuis le 24 avril 2023, toute personne physique ou morale victime de pertes ou de dommages causés par une cyberattaque dans le cadre de son activité professionnelle devra porter plainte dans un délai de 72 heures à compter de la connaissance de cette atteinte pour pouvoir être indemnisée par son assureur.

Cybersécurité

Cette disposition s’applique aussi bien aux personnes physiques (travailleurs indépendants, entrepreneurs individuels,...) qu'aux personnes morales (entreprises, associations, administrations publiques...).

Cette nouvelle disposition s’applique immédiatement à tous les contrats d’assurance en cours compte tenu de ses objectifs de lutte contre la cybercriminalité.

 

Ce délai débute à partir de la découverte par la victime des pertes et dommages occasionnés par la cyberattaque et non à partir de la date de la cyberattaque elle-même. En d'autres termes, il est possible de déposer plainte si la victime a eu connaissance récemment d’une attaque cyber qui, elle, est ancienne.

 

Attention  

La condition du dépôt de plainte dans les 72 heures imparties n’est toutefois pas suffisante pour être indemnisé. Il faut en effet au préalable que le contrat d'assurance de la victime prévoit une couverture contre le risque cyber. Il est conseillé de se rapprocher de son assureur dans les plus brefs délais.

En tout état de cause, le professionnel assuré contre le risque cyber mais qui ne dépose pas plainte dans les 72 heures après avoir eu connaissance d’une atteinte causée par une cyberattaque ne pourra pas être indemnisé par son assureur des pertes et dommages qu’il aura subis du fait de cette attaque.

 

L’ensemble des cyberattaques sont concernées par cette nouvelle mesure. Sont notamment visées :

  • les attaques par logiciels malveillants (dont les rançongiciels) ;
  • les hameçonnages (tentative de récupération d'informations confidentielles en se faisant passer pour une entité connue) ;
  • les vols de données ;
  • le défaçage d’un système (modification non sollicitée d’un site internet) ;
  • les attaques par déni de service (visant à rendre indisponible un service) ;
  • les interceptions de communication, par exemple sur un réseau wifi public ;
  • l'exploitation de vulnérabilité, jusqu'alors non corrigée, présente dans un logiciel.

 

En savoir plus

 

Un particulier victime d’une cyberattaque dans un cadre privé n’est pas obligé de déposer plainte pour bénéficier d’une couverture assurantielle dès lors qu’une telle couverture est prévue dans son contrat d’assurance.